Moëlan-sur-Mer Cinéma. 120 personnes à la soirée « otages »
Le film « Le temps des Otages », de Jean-Charles Deniau, réalisé suite aux rapts et à l’enfermement des otages du Liban, il y a plus de 20 ans, a été le support d’un débat très intéressant, mardi soir, au cinéma Le Kerfany. Ce document met en évidence l’horreur de la privation de liberté accompagnée de violences physiques et surtout psychologiques, sur des personnes civiles, le plus souvent kidnappées dans le cadre de leur travail. Il donne aussi une idée des tractations politico-économiques et des difficultés de communication.
Faut-il médiatiser ?
Lors du débat réunissant des journalistes locaux, David Cormier, du Télégramme, pose la question essentielle. Comment faut-il procéder : en parler ou faire preuve d’une grande discrétion ? Bien entendu, les avis divergent et les familles sont souvent confrontées à ce terrible dilemme. Les entreprises et les autorités adoptent généralement la discrétion, tandis que l’association « Otages du Monde », par la voix de Martine Gauffeny (déléguée nationale), pense qu’il faut le dire. Dans la salle, la première réponse vient d’une proche de Jean-Paul Koffmann : « Il y a 22 ans, nous ne pensions plus qu’à cela, notre combat était quotidien ».
Gare au touriste imprudent
Si les exigences du travail amènent des professionnels à prendre des risques (journalistes, marins pêcheurs, plates-formes pétrolières, sans oublier les humanitaires), le touriste doit s’abstenir. Le nombre de prises d’otages augmente dans le monde et des régions récemment bouleversées deviennent extrêmement dangereuses (Mali, Niger...). Dans la salle, tous sont unanimes : « Le touriste ne doit pas prendre de risques ». Otages du Monde met actuellement en place des stages de formation, pour prévenir le risque d’enlèvement ; le premier a eu lieu à Saint-Segal (29).
Les actions en cours
Cette soirée, organisée par Jean Stère, la pose de banderoles à la mairie de Moëlan et de Quimperlé, la signature de pétitions, le port du bracelet bleu symbolisant la détention des otages, la mobilisation d’élus, de commerçants, d’associations... autant d’actions pour un voeu commun : que tous les otages du monde soient libérés.
Article Le Télégramme