Paris nie avoir versé une rançon aux talibans en échange des deux travailleurs humanitaires. COMME toutes les prises d’otages à l’issue heureuse, celle de Céline Cordelier et Éric Damfreville - ce dernier libéré vendredi par les talibans - pose la question du prix payé pour dénouer l’affaire. Face aux rumeurs de rançon importante versée par la France, le Quai d’Orsay a déclaré ce week-end n’avoir « aucun commentaire à faire ». C’est l’usage, et l’histoire n’est pas terminée puisque les trois accompagnateurs afghans des deux humanitaires français restent aux mains des ravisseurs. Le président élu, Nicolas Sarkozy, a assuré samedi qu’il mettrait « tout en oeuvre » pour obtenir leur « libération rapide ».La raison évoquée par les talibans pour leur mansuétude laisse rêveur : un de leurs porte-parole a affirmé qu’Éric Damfreville avait été libéré parce que Nicolas Sarkozy, alors qu’il n’était encore que candidat, avait laissé entendre que la France pourrait, à terme, retirer ses troupes d’Afghanistan. Les questions restent multiples. Comment les talibans peuvent-ils se satisfaire d’une évocation aussi floue d’un retrait français ? Pourquoi ne pas avoir attendu, comme d’abord annoncé, la formation du nouveau gouvernement français ?L’hypothèse de la rançon - niée à Paris - est logiquement évoquée, puisqu’il semble qu’il y ait eu des précédents en Afghanistan. Rome aurait ainsi payé deux millions de dollars pour obtenir, en novembre 2006, la libération du photographe Gabriele Torsello. Source Figaro
Voir aussi le blog de Patricia Allemonière, grand reporter à TF1 : otage français en Afghanistan, les mystères d’une libération...