OTAGES COLOMBIE : 7000 km pour rappeler le sort des otages7000 km pour rappeler le sort des otages
Environ 200 motards ont annoncé mardi avoir entamé un parcours de 7000 km en Colombie pour rappeler le sort des otages de la guérilla, « oubliés » depuis la libération des plus médiatisés d’entre eux.
« C’est un message pour sensibiliser, pour que le sort des otages que nous avons oubliés depuis que les plus connus ont été libérés redevienne un sujet public », a expliqué le journaliste Herbin Hoyos, directeur de l’émission de radio « Caracol », « Les voix de l’enlèvement », et promoteur de l’initiative.
« Il faut chercher ceux qui restent. Nous ne pouvons pas les laisser pourrir dans la jungle et que le pays reste dans l’indifférence », a-t-il expliqué.
« Les Farc doivent faire un geste en faveur de la paix et libérer l’ensemble des otages », a aussi déclaré Luis Mendieta, ancien otage de la guérilla des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc, marxistes) à Tunja, à environ 120 km au nord de Bogota, première étape d’un parcours qui mènera les motards dans les principales villes colombiennes jusqu’au 6 décembre, date de leur retour à Bogota.
Les Farc détiennent encore 18 policiers et militaires qu’elles présentent comme des « otages politiques » ne pouvant être libérés qu’en échange de quelque 500 de leurs combattants emprisonnés.
Beaucoup de civils
La guérilla des Farc détient aussi un nombre indéterminé de civils pour lesquels elle exige le paiement d’une rançon. Selon des données officielles, 193 personnes ont été enlevées en Colombie entre janvier et juillet 2011, dont 58 par la guérilla des Farc et 14 par celle de l’ELN (Armée de libération nationale).
La manifestation intervient à peine dix jours après la mort le 4 novembre d’Alfonso Cano, le chef des Farc, tué au cours d’affrontements avec l’armée, faisant craindre aux proches des otages que leurs geôliers ne commettent des actes de représailles à leur encontre.
Le sort de la Franco-Colombienne Ingrid Betancourt, ancienne candidate à l’élection présidentielle enlevée en février 2002 et libérée le 2 juillet 2008, avait mobilisé pour la cause des otages bien au-delà de la Colombie.
Les Farc ont désigné leur nouveau chef, Timoleon Jimenez
La guérilla colombienne des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc, marxiste) a désigné Timoleon Jimenez alias « Timochenko » pour succéder à son chef Alfonso Cano, tué lors de combats début novembre, selon un communiqué cité par des médias colombiens.
« Nous voulons vous informer que le camarade Timoleon Jimenez a été élu à l’unanimité nouveau commandant des Farc-Ep par ses camarades du secrétariat », l’organe dirigeant des Farc, annonce la guérilla dans ce communiqué cité par plusieurs médias et daté du 5 novembre, au lendemain de la mort de Cano.