(AFP) - Les ravisseurs du journaliste français enlevé dimanche dans le nord-est de la Somalie ont déménagé de cache et refusé lundi à une délégation de chefs coutumiers somaliens l’accès à l’otage, a-t-on appris auprès de la délégation.
"Nous n’avons pas réussi à le voir aujourd’hui car les ravisseurs l’ont déplacé de l’endroit où ils se trouvaient mais nous sommes toujours optimistes sur notre capacité à obtenir sa libération", a déclaré par téléphone à l’AFP un des membres de cette médiation, Awale Jama. "J’ai personnellement discuté avec les ravisseurs au téléphone après leur refus de nous laisser rencontrer le journaliste et ils avaient l’air mécontents des autorités locales", a ajouté Awale Jama. Le journaliste français Gwen Le Gouil a été enlevé dimanche matin par des inconnus armés au lendemain de son arrivée à Bosasso, la capitale économique de la région semi-autonome du Puntland, où il comptait effectuer un reportage sur le trafic d’émigrants illégaux traversant au péril de leur vie le golfe d’Aden pour le Yémen. Le ministre français des Affaires étrangères Bernard Kouchner a annoncé dimanche que la France était en contact avec de possibles ravisseurs du reporter.