OTAGES NIGERIA : "C’est super d’être libre"
Deux otages français, enlevés dans la nuit du 7 au 8 novembre sur une plate-forme pétrolière au Nigeria par le Mouvement pour l’émancipation du delta du Niger, ont été libérés, a annoncé mercredi soir la nouvelle ministre des Affaires étrangères, Michèle Alliot-Marie.
L’armée nigériane a organisé hier, jeudi 18 novembre, une conférence de presse avec les 19 personnes, dont deux Français, libérées mercredi à la suite d’une opération militaire.
Au lendemain de son opération qui a permis leur libération, l’armée nigériane a mis en scène jeudi matin à Port-Harcourt la conférence de presse de présentation des 19 ex-otages qui étaient retenus par les rebelles du Mend (Mouvement pour l’émancipation du delta du Niger).
Plusieurs de ces prisonniers, enlevés à des périodes et sur des lieux différents, étaient Occidentaux. Parmi eux, deux Français (photo ci-dessus), kidnappés le 7 novembre sur une plate-forme de la société Afren. "C’est super d’être libre. C’est tout ce que je peux dire", a lancé Gilles Mignon.
Pas de rançon selon le Nigéria Tous avaient l’air en bonne santé, certains portant encore leurs vêtements de travail. "Ces hommes ont été retrouvés dans le camp d’Obese dans l’Etat de Rivers", a expliqué le général Charles Omoregie, qui a affirmé qu’aucune rançon n’avait été payée. Les 19 hommes ont ensuite été remis à leurs différents employeurs.
La France, par la voix de Michèle Alliot-Marie, la ministre des Affaires étrangères, puis d’Alain Juppé, son collègue de la Défense, a remercié les autorités nigérianes pour leur action.
Les prises d’otages d’employés du secteur pétrolier, perpétrées par des rebelles ou des brigands, sont courantes dans la région. Les personnes détenues sont généralement libérées peu après, souvent contre rançon.
Gilles Mignon (à d.), l’un des deux Français libérés mercredi soir lors d’une opération militaire contre les rebelles, a participé ce jeudi à une conférence de presse organisée par l’armée nigériane.