OTAGES NIGER/MALI : Enlèvement d’un Français et d’un Algérien au Niger : Les otages seraient détenus au Mali
L’information a été confirmée par le ministère français des Affaires étrangères : « un ressortissant français a été enlevé le 19 avril dans le nord du Niger ». Le ministère français a précisé que sa disparition est survenue dans une zone pour laquelle existait une recommandation formelle de ne pas s’y rendre. « Nous sommes pleinement mobilisés, tant à Paris que sur le terrain, pour obtenir la libération de notre compatriote », a précisé lors d’un point de presse le porte-parole du Quai d’Orsay, Bernard Valero, en réponse à une question sur cette affaire, rapporte l’Afp.
Le porte-parole du Quai d’Orsay a ajouté qu’ « en raison de l’aggravation du risque d’enlèvements et de la menace terroriste dans certaines régions du Sahel, il est plus que jamais recommandé aux Français résidents et de passage de respecter strictement les consignes de prudence et de vigilance, notamment pour les déplacements dans certaines régions du Mali, du Niger et de la Mauritanie ». L’enlèvement s’est produit dans une zone dite rouge pour laquelle existait une recommandation formelle de ne pas s’y rendre émanant du Quai d’Orsay, a précisé le porte-parole.
Bernard Valero s’est refusé à tout détail sur le Français en question. Le gouvernement nigérien avait confirmé vendredi son rapt avec celui d’un Algérien par un « groupe armé non identifié », dans une région du Niger frontalière avec le Mali et l’Algérie. Selon une source proche des services de renseignement français, il s’agirait d’un touriste âgé de 78 ans, dont le chauffeur algérien a été enlevé en même temps, près de Tiguidan Tessoun. Un officier de l’armée nigérienne, qui a requis l’anonymat, a déclaré vendredi que, selon Niamey, les ravisseurs et leurs otages étaient passés au Mali, a indiqué le Point.fr.
Les enlèvements sont fréquents dans cette partie du Sahara où se croisent bandits, anciens rebelles et groupes affiliés aux djihadistes d’Al Qaïda. Six Européens ont été kidnappés l’an dernier dans la région. Les otages ont fini par se retrouver aux mains d’Al Qaïda au Maghreb islamique, l’ex-Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC) algérien. Depuis, quatre otages, dont le Français Pierre Camatte, ont été libérés mais deux Espagnols restent prisonniers. Le rapt du Français et de son chauffeur est intervenu au moment où le Mali, le Niger, l’Algérie et la Mauritanie, mettaient en place un centre de commandement conjoint pour coordonner la lutte contre la menace grandissante que représentent dans la région les islamistes d’Al Qaïda.
Le gouvernement nigérien avait confirmé vendredi 23 avril dans un communiqué l’enlèvement de deux étrangers, un Français et un Algérien, par un “groupe armé” dans la région frontalière du Mali et de l’Algérie, à l’ouest de la ville d’Arlit. D’après des sources sécuritaires au Niger, le groupe se réclame d’Al-Qaïda. Il serait dirigé par Taleb Abdoulkrim, dont les hommes n’avaient jusque-là jamais fait de prise d’otage.
Les enlèvements de touristes sont courants dans la vaste zone désertique à cheval entre le Niger, le Mali et l’Algérie , où opère Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).
B. Daou
Source : Le Républicain