OTAGES FRANCAIS AU NIGERIA LIBERES
François Hollande a rappelé que l’un des principes de la France était de ne pas payer pour obtenir la libération d’otages. Il est en revanche fort probable qu’il y ait eu un échange avec des islamistes retenus au Cameroun et au Nigéria.
Interrogé vendredi en fin de matinée lors d’une conférence de presse quelques heures après la libération de la famille Moulin-Fournier, François Hollande a affirmé avec vigueur qu’aucune rançon n’avait été versée. Il a rappelé que ce non-versement de rançon pour obtenir le retour de Français enlevés à l’étranger était l’un des "principes" de base de la France.
Officiellement, cela a d’ailleurs toujours été le cas, avec des gouvernements de droite comme de gauche. Mais tous les experts s’accordent à dire que les otages libérés ces dernières années l’avaient été contre, en partie, de l’argent. Il semble cependant que François Hollande ait désormais choisi de s’aligner sur les positions des Etats-Unis ou du Royaume-Uni. Ceux-ci ont toujours préféré ne pas céder, quitte à devoir assumer une fin tragique.
Hollande remercie le Nigéria et le Cameroun
Concernant le cas de la famille Moulin-Fournier, il faut rappeler que Boko Haram, le groupe islamiste nigérian à l’origine du rapt, n’avait d’ailleurs pas demandé expressément de rançon. Il exigeait en revanche la libération de plusieurs de ses membres, détenus parfois de manière arbitraire et sans raison, au Nigéria et au Cameroun. Lors de son allocution, François Hollande a d’ailleurs tenu à remercier le rôle des autorités des deux pays.
Il est donc fort probable que certains prisonniers aient été libérés en échange de la remise des otages français aux autorités camerounaises. Ce ne serait d’ailleurs pas une première : détenu par Aqmi, Pierre Camatte avait été libéré en février 2010 contre des islamistes emprisonnés par le Mali.
Otages : "ils vont tous très bien"
Nicolas Moulin Fournier et Romain Striffing, respectivement frère de Tanguy Moulin Fournier et d’Albane Moulin Fournier ont exprimé leur soulagement après la libération des otages.
Otages : "ils vont tous très bien" par Europe1fr
Nicolas Moulin Fournier, frère de Tanguy Moulin Fournier, et Romain Striffing, frère d’Albane Moulin Fournier