OTAGES NIGER : Thierry, 28 ans, se sentait menacé
Il se sentait menacé et voulait rentrer en France. Thierry, jeune ingénieur martiniquais de 28 ans, fait partie des sept personnes (cinq Français, un Togolais et un Malgache) enlevées jeudi à Arlit au Niger. Il travaillait pour Sogea-Satom, filiale d’Areva, comme conducteur de travaux selon le JDD.
Alors que les autorités nigériennes mettent en cause la conditions de sécurité dans lesquelles travaillaient ces salariés français, le père de Thierry exprime son inquiétude. Dans une interview à RCI Martinique, Alex D., s’est déclaré « inquiet après l’enlèvement de son fils unique ».
Une inquiétude ressentie, dès l’annonce de l’enlèvement de cinq Français et de deux Africains au Niger, et avant même d’avoir reçu la confirmation des autorités françaises, a-t-il indiqué.
Selon Alex D. son fils Thierry, lors de leurs derniers échanges téléphoniques, ne se sentait pas en sécurité. Pour sa mère, Marie-Jo, ce sentiment datait de quelques semaines. « Malgré les gardes qui le suivaient constamment, explique-t-elle au JDD, il expliquait au téléphone qu’il ressentait une tension. C’était récent. Avant, il se sentait en sécurité. »
Il voulait rentrer en France pour débuter une vraie vie de famille
Son père explique qu’il avait manifesté le désir de rentrer en France et son départ du Niger était une question de jours. Selon le JJD, le jeune homme, dont la mission au Niger touchaint à sa fin, comptait même rejoindre sa femme dans leur appartement de Meudon (Hauts-de-Seine), ces jours-ci. Il s’est marié avec Awa, une jeune femme originaire du Burkina Faso en 2007. Tous deux expatriés, ils se retrouvaient régulièrement en région parisienne, relate le JDD et espéraient enfin avec le retour de Thierry pouvoir débuter une vraie vie de famille.
Dimanche dernier, Thierry a cherché à joindre sa mère et cette dernière regrette aujourd’hui amèrement de ne pas avoir pu lui répondre.
« C’est notre fils unique et on s’est sacrifié pour lui payer des études d’ingénieur et qu’il réussisse », a encore dit à RCI ce chauffeur de camion. « Et voilà qu’au moment où on pourrait se réjouir de sa réussite, on nous l’enlève ».
Parmi les otages français, figure aussi un couple, Daniel et Françoise Larribe. A Saint-Céré dans le Lot , les amis de Daniel attendent dans l’inquiétude des nouvelles de l’enfant du pays, selon la Dépêche du midi. Daniel, parti en Afrique dans les années 2000 avait été responsable de la sécurité aux Ardoisières d’Angers, entreprise qui exploite à Trélazé (Maine-et-Loire).