OTAGES ITALIENS AU MALI : "sort préoccupant" mais leur "vie pas en danger"
BAMAKO - Le sort du couple d’Italiens détenus par la branche maghrébine d’Al-Qaïda dans le nord du Mali est "préoccupant" mais leur vie ne sera "en danger" à l’expiration lundi de l’ultimatum d’Al-Qaïda, a affirmé à l’AFP un négociateur malien.
Le dossier de trois otages espagnols également détenus par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) est pour sa part "au point mort" mais ils "se portent bien", selon cette même source s’exprimant sous couvert de l’anonymat. La semaine dernière, le Français Pierre Camatte avait été libéré après trois mois de détention.
Aqmi avait donné jusqu’au 1er mars aux autorités italiennes pour répondre à ses revendications pour la libération de Sergio Cicala, 65 ans, et de sa femme Philomène Kabouré, 39 ans, enlevés le 18 décembre en Mauritanie. Les ravisseurs demandaient non seulement la remise en liberté de quatre islamistes détenus au Mali, qui ont depuis été relâchés, mais aussi la sortie de prison de combattants détenus en Mauritanie.
"Leur sort est préoccupant, parce que les ravisseurs risquent de ne pas avoir ce qu’ils demandent. Mais nous savons qu’à la fin de l’ultimatum, leur vie ne sera pas en danger. Ils ne seront pas tués. Nous avons eu des garanties", a ajouté le négociateur.
L’heure exacte de la fin de l’ultimatum n’a pas été précisée mais cela pourrait être dans la nuit de lundi à mardi. Dans un appel mis en ligne dimanche, Cicala avait appelé son gouvernement à faire des "concessions" pour obtenir leur libération. "Ma liberté et celle de ma femme dépendent des concessions que le gouvernement est disposé à faire", a affirmé l’otage dans le message audio rapporté par le centre de surveillance des sites islamistes SITE.