OTAGE SOMALIE : L’otage britannique Judith Tebbutt libérée en Somalie
LONDRES (Reuters) - La Grande-Bretagne a confirmé mercredi que l’otage Judith Tebbutt avait été libérée six mois après son enlèvement par des pirates somaliens lors d’une attaque qui avait coûté la vie à son mari dans un hôtel de luxe d’une station balnéaire du Kenya.
"Nous pouvons confirmer qu’elle a été libérée. Notre priorité, maintenant, est de la placer en lieu sûr", a indiqué un porte-parole du Premier ministre, David Cameron.
Deux témoins ont précisé que Tebbutt était montée à bord d’un avion à l’aéroport d’Adado, dans le centre de la Somalie. "Elle a quitté l’aéroport d’Adado pour Nairobi", a précisé Omar Mohammed Diirey, responsable régional.
Interrogé pour savoir si une rançon a été versée aux ravisseurs, le porte-parole de Cameron a répondu : "Notre politique est de ne pas verser de rançon et de ne pas faire de concessions aux preneurs d’otage."
Un pirate, seulement identifié par le prénom d’Ahmed, a indiqué à Reuters que Judith Tebbutt avait été remise mercredi matin à des responsables de l’administration régionale somalienne après le versement d’une rançon.
Judith Tebbutt avait été enlevée le 11 septembre par des hommes armés qui avaient fait irruption dans un village de vacances au Kenya.
Les assaillants avaient abattu son mari David, 58 ans, avant de prendre la fuite avec leur otage à bord d’un bateau pour gagner la Somalie.
"Je suis vraiment soulagée d’avoir été libérée", a-t-elle déclaré à la chaîne de télévision ITV News. "Je suis simplement heureuse d’être libre et je suis impatiente de revoir mon fils qui a réussi à obtenir ma libération", a-t-elle ajouté.
Quelques semaines après le rapt de Tebbutt, des assaillants avaient enlevé une ressortissante française, Marie Dedieu, dans le nord du Kenya et deux employés espagnols d’une organisation humanitaire.
Marie Dedieu, âgée de 66 ans, qui souffrait d’un cancer et d’insuffisance cardiaque, était décédée quelques jours plus tard.
Mohamed Abbas à Londres et Mohamed Ahmed à Nairobi, Pierre Sérisier pour le service français, édité par Henri-Pierre André