Ingrid Betancourt et les otages français : « la mobilisation n’est pas suffisante ! »
La mobilisation nantaise a été marquée par une table ronde, à laquelle participaient (de gauche à droite) Philippe Rochot, Jean-Louis Normandin, Ingrid Betancourt, Pascale Robert (mère de l’otage Pierre Legrand), le journaliste Benoît Duquesne, la chercheuse en géopolitique Sonia Le Gouriellec et Serge Michaïlof, auteur, chercheur associé à l’IRIS, ancien directeur à la Banque Mondiale et à l’AFD.
Entre 300 et 400 personnes ont répondu, dès le début d’après midi à Nantes, à l’appel des associations Otages du monde et Soutien aux otages d’Arlit. À la cité des congrès, la manifestation de soutien aux otages français a débuté par une table ronde avec trois anciens otages, et des spécialistes de la partie de l’Afrique où a été enlevé, il y a maintenant trois ans, Pierre Legrand, 28 ans, originaire de Couffé (LOire-Atlantique). Ingrid Betancourt, captive pendant six ans et demi, avait fait le déplacement, ainsi que les journalistes Philippe Rochot et Jean-Louis Normandin, qui furent otages au Liban. Ingrid Betancourt voudrait que toute la France partage la douleur des otages et de leurs familles. « La mobilisation n’est pas suffisante ». Elle en appelle à tous ceux qui l’ont soutenue. « Chacun de nous doit être dans la rue, c’est ça qui maintient en vie les otages. » Elle dit aussi : « Nous nous donnons bonne conscience pour ne pas faire. Il est facile de dire on fait tout, et puis on ne peut rien faire. Non ! Il y a toujours quelque chose à faire. » Et à propos de François Hollande. « Je voudrais demander au Président : si c’était son fils, qu’est-ce qu’il ferait ? »