(AFP) - La d�cision de la Colombie de mettre fin � la m�diation du pr�sident v�n�zu�lien Hugo Chavez dans le dossier des otages est "dramatique", a d�clar� jeudi Fabrice Delloye, ex-mari de la Franco-colombienne Ingrid Betancourt retenue depuis 2002 par la gu�rilla des Farc.
Deux comit�s de soutien � Mme Betancourt et aux 3.000 otages en Colombie ont aussi exprim� leur "choc" et leur "consternation", en demandant au pr�sident colombien Alvaro Uribe de revenir sur sa d�cision.
"C’est plus que la consternation, c’est quelque chose de dramatique", a d�clar� M. Delloye sur France Info, apr�s la d�cision du pr�sident Uribe de mettre fin � la m�diation de M. Chavez.
"Quelle que soit la personnalit�" d’Hugo Chavez et de la s�natrice Piedad Cordoba, ces m�diateurs �taient "des personnalit�s incontournables pour arriver dans les prochains mois � un accord humanitaire" permettant la lib�ration des otages et m�me parvenir "� un accord de paix", a-t-il dit.
"Le monde entier en est t�moin : Uribe est un homme extr�mement difficile capable de changer d’id�es du jour au lendemain", a-t-il ajout�. "Il montre qu’il ne veut pas trouver une solution pacifique et ne veut pas que nos otages rentrent". M. Chavez �tait venu mardi � Paris rencontrer son homologue Nicolas Sarkozy, sans pouvoir apporter de preuves de vie de Mme Betancourt. Il a alors expliqu� que les Farc lui avaient promis une telle preuve d’ici la fin de l’ann�e.
Pour M. Delloye, le pr�sident colombien cherche � asseoir sa r��lection "sur la d�faite des Farc". Nicolas Sarkozy, qui a fait de la lib�ration de Mme Betancourt une priorit�, "est avec nous quoi qu’il arrive", a dit M. Delloye. "Nous allons trouver d’autres solutions. Uribe n’est pas un homme �ternel. Nous serons aussi patients que lui est impatient dans l’id�e de rompre avec toute possibilit� de faire des pas en avant", a ajout� l’ex-mari d’Ingrid Betancourt et p�re de ses deux enfants. Le comit� de soutien � Mme Betancourt a exprim� de son c�t� son "d�sarroi le plus grand" et son "incompr�hension la plus totale", en demandant � M. Uribe de revenir sur sa d�cision. "Alvaro Uribe a atomis� notre espoir, une nouvelle fois, en pratiquant l’art de l’h�catombe, seule discipline dans laquelle le pr�sident colombien est d�cid� � exceller malheureusement", juge le comit� dans un communiqu�. La F�d�ration internationale des comit�s Betancourt a lanc� un "appel pressant" � M. Sarkozy pour "qu’il intervienne imm�diatement aupr�s de son homologue colombien". Il n’y a "en ce moment aucune alternative acceptable" � la m�diation de Chavez, a soulign� ce mouvement.