OTAGE CAMEROUN/NIGERIA : des « nouvelles rassurantes » du père Georges « Nous avons des nouvelles rassurantes. » Interrogé en ce jour de Noël sur France Inter, Monseigneur Podvin, porte-parole de la conférence des évêques de France, a évoqué en ces termes optimistes le sort du père Georges Vandenbeusch, enlevé par des hommes armés dans la nuit du 13 au 14 novembre dans sa paroisse de Nguetchewe, à quelque 700 km au nord-est de Yaoundé au Cameroun. L’enlèvement a été revendiqué par le mouvement islamiste Boko Haram qui prône la création d’un Etat islamique dans le nord du Nigeria.
Des nouvelles du prêtre que le Quai d’Orsay n’a pas confirmées. « Si tous les services français sont mobilisés pour obtenir sa libération, notre ligne constante est de rester discret dans un souci d’efficacité », a réagi à l’AFP le porte-parole adjoint du ministère des Affaires étrangères, Vincent Floreani. Mgr Podvin avait lui aussi incité chacun à « comprendre (qu’il) reste discret ».
Ce message intervient alors que les paroissiens de l’église Saint-Jean-Baptiste de Sceaux (Hauts-de-Seine) dans laquelle le père Georges a officié pendant neuf ans, ont prié pour lui lors de la messe de Noël. « Je ne sais pas ce qu’il fait, là où il est, ce qu’il pense. On ne peut l’aider que par nos prières, je ne vois pas autre chose à faire », a déclaré l’une des paroissienne à la sortie de cette célébration.
Depuis son enlèvement, la photo du prêtre trône sur la façade de Saint-Jean-Baptiste et tous les jeudis soirs, les fidèles se rassemblent pour une nuit de prière à l’initiative de son comité de soutien et du diocèse de Nanterre. « Les veillées d’adoration sont toujours aussi pleines qu’au premier soir », explique une paroissienne qui se souvient d’un « prêtre dynamique ».
Au début de décembre, une source proche des services de sécurité camerounais avait déclaré avoir « la certitude » que l’otage se trouvait toujours au Cameroun et que des éléments laissaient à penser qu’il était « en vie » et « en bonne santé ». Selon cette même source, des négociations sont actuellement menées à travers des intermédiaires camerounais, proches des ravisseurs. Le ministère des Affaires étrangères français n’avait pas confirmé cette information, assurant être « pleinement mobilisé » mais disant vouloir agir en toute discrétion.