OTAGES NIGER : Le Niger dispose d’informations "rassurantes" sur les otages français
LEMONDE.FR Avec AFP | 03.10.11 |
Les quatre otages français enlevés au Niger il y a un an sont en vie. C’est le premier ministre nigérien, Brigi Rafini, qui l’a affirmé à Paris, lundi, à l’issue d’un entretien avec le secrétaire général de la francophonie, Abdou Diouf. Il dit avoir des "informations rassurantes" sur leur situation, sinon des "preuves de vie".
Brigi Rafini s’est toutefois montré prudent devant les journalistes qui l’interrogeaient quant à une preuve de vie concrète des otages. "Il est difficile de vous dire exactement à quel stade nous nous trouvons, mais nous menons toutes les actions possibles pour essayer de trouver une solution à ce douloureux problème", leur a-t-il dit, ajoutant : "Nous avons des informations rassurantes, mais des preuves de vie, dès l’instant où nous ne sommes pas allés nous-mêmes [sur le terrain, au contact des ravisseurs ou des otages, ndlr], il est toujours difficile de se prononcer comme vous le souhaitez, mais des infos sûres nous parviennent dans ce sens là, et cela nous rassure."
RANÇON DE 90 MILLIONS D’EUROS
Le 16 septembre 2010, sept personnes ont été enlevées par Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI) à Arlit, site d’extraction d’uranium : un cadre du groupe nucléaire français Areva et son épouse, tous deux Français, et cinq employés (trois Français, un Togolais et un Malgache) de son sous-traitant Satom.
Le 24 février, la Française, le Togolais et le Malgache ont été relâchés. Mais les quatre autres - Daniel Larribe, Thierry Dole, Marc Feret et Pierre Legrand - sont toujours retenus en otages. AQMI avait diffusé le 27 avril une vidéo des otages "suppliant" le président Nicolas Sarkozy de retirer ses troupes d’Afghanistan, une demande immédiatement rejetée par Paris. Cette exigence s’accompagne, selon des sources proches des négociations, d’une demande de rançon de 90 millions d’euros.
Le 16 septembre dernier, un an jour pour jour après l’enlèvement, le ministre de la défense, Gérard Longuet, a confirmé que les quatre otages français étaient "vivants" et probablement "séparés les uns des autres".