Otages du monde

OTAGES FRANCAIS : informations et actions de sensibilisation

LIBRES ! OTAGES NIGER - AREVA/VINCI - CAPTURES EN SEPTEMBRE 2010
LIBRES ! OTAGES NIGER - AREVA/VINCI - CAPTURES EN SEPTEMBRE 2010
ACTIONS POUR TOUS LES OTAGES
ACTIONS POUR TOUS LES OTAGES
LIBRE ! OTAGE NIGERIA - Francis Collomp
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LIBRE ! Georges Vandenbeusch, prêtre enlevé au Cameroun, dans la nuit du 13 au 14 novembre 2013
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LIBRE ! Serge LAZAREVIC, enlevé au Mali, depuis le 24 novembre 2011
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LIBRES ! - Libérés le 19 avril 2014 - JOURNALISTES DISPARUS SYRIE : Didier FRANCOIS et EDOUARD ELIAS - le 6 juin 2013 et NICOLAS HENIN et PIERRE TORRES, enlevés le 22 juin 2013
LIBRES ! - Libérés le 19 avril 2014 - JOURNALISTES DISPARUS SYRIE : Didier FRANCOIS et EDOUARD ELIAS - le 6 juin 2013 et NICOLAS HENIN et PIERRE TORRES, enlevés le 22 juin 2013
OTAGE MALI - Gilbert Rodriguez Leal, enlevé par le Mujao au NORD-MALI, le 20 novembre 2012
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RODOLFO CAZARES SOLIS, OTAGE AU MEXIQUE, enlevé par des narcotrafiquants en juillet 2011
RODOLFO CAZARES SOLIS, OTAGE AU MEXIQUE, enlevé par des narcotrafiquants en juillet 2011
SOUTIEN BRETAGNE - FESTIVAL DES VIEILLES CHARRUES 2014 A CARHAIX ( 29)
SOUTIEN BRETAGNE - FESTIVAL DES VIEILLES CHARRUES 2014 A CARHAIX ( 29)
SOUTIEN BRETAGNE - FESTIVAL DU CHANT DE MARIN (PAIMPOL - BRETAGNE) 9/10/11 AOÛT 2013 - Photos / Videos de la mobilisation
SOUTIEN BRETAGNE - FESTIVAL DU CHANT DE MARIN (PAIMPOL - BRETAGNE) 9/10/11 AOÛT 2013 - Photos / Videos de la mobilisation
SOUTIEN BRETAGNE - FESTIVAL VIEILLES CHARRUES - CARHAIX (29) - JUILLET 2013
SOUTIEN BRETAGNE - FESTIVAL VIEILLES CHARRUES - CARHAIX (29) - JUILLET 2013
SOUTIEN VAUCLUSE - 27 juillet 2013 - PERN-LES-FONTAINES : Le festival Blues Rhinoférock s’engage pour les otages
SOUTIEN VAUCLUSE - 27 juillet 2013 - PERN-LES-FONTAINES : Le festival Blues Rhinoférock s’engage pour les otages
- - 26 juillet 2013 -SOUTIEN OTAGES FRANCAIS - Le festival du blues Rhinoférock s’est engagé pour la libération des otages
- 1er décembre 2014 - CONFERENCE OTAGES DU MONDE : une rencontre à Quimperlé au lycée Kerneuzec, dans le cadre du festival Les passeurs de lumière
- 17, 18 et 19 octobre 2014 : Otages du Monde, association invitée d’ honneur du salon du livre de Hays les Roses.
- ETE 2014 : CAMPAGNE DE SOUTIEN A SERGE LAZAREVIC ET RODOLFO CAZARES
- 27 avril 2014 - TOUS AU VENTOUX POUR LES OTAGES DU MONDE !

DOCUMENTATION SUR LES OTAGES

Mobilisation pour Guy-Andre Kieffer, journaliste français disparu en Côte d’Ivoire

Michel Germaneau : otage français enlevé au Niger le 19 avril 2010

MICHEL GERMANEAU : OTAGE ENLEVE AU NIGER LE 19 AVRIL 2010
MICHEL GERMANEAU : OTAGE ENLEVE AU NIGER LE 19 AVRIL 2010

OTAGES AFGHANISTAN : HERVE GUESQUIERE ET STEPHANE TAPONNIIER, LIBRES !

30 août 2011 - OTAGES AGHANISTAN : Stéphane Taponier - Retour sur terre après une vie d’otage

OTAGES AGHANISTAN : Stéphane Taponier : Retour sur terre après une vie d’otage

Stéphane Taponier fait le plein de couleurs et d’odeurs samedi dernier au marché de Chambéry avec son ami d’enfance Nanou Haouchi. Avant de nour raconter 547 jours de détention dans des pièces nues privées de lumière dans les montagnes de Kapisa. Le DL/J.L

De passage en Savoie pour remercier le comité de soutien, le caméraman raconte les conditions de vie d’un détenu des talibans dans l’une des régions les plus pauvres d’Afghanistan. Une demi pomme de terre en guise de repas, et quatre heures de gym par jour pour garder le moral.

“Sentir le vent, le soleil sur la peau, l’odeur de la terre mouillée après la pluie. Des plaisirs simples que j’avais oubliés pendant 547 jours. Quand tu les retrouves, tu es ému aux larmes.” Stéphane Taponier était de passage samedi à Chambéry pour remercier le comité de soutien aux deux otages en Afghanistan. Au milieu d’amis et d’inconnus qui s’étaient mobilisés dès les premiers mois de captivité des journalistes. “La Savoie, c’est toute mon adolescence. J’ai vécu aux Arcs et à Chambéry à l’âge des premières cuites, où l’on pense plus aux filles qu’aux études.” Le cancre du lycée privé de La Villette a bien grandi depuis. Il dépasse de quatre têtes Nanou Haouchi, copain de bringue et de ski, qui a donné l’élan de la mobilisation. Il s’est bien remplumé depuis son retour en France, quand on découvrait enfin le vrai visage, pâle, creusé, du caméraman de France 3.

“J’ai repris 13 des 15 kilos que j’avais perdus. Mais le plus dur en captivité est de se donner des repères. Tu vis dans une bulle, hors de la vraie vie. Tu ne décides de rien. En prison, un détenu décompte les jours, toi tu les comptes. Sans savoir combien il en reste. Surtout après une vingtaine de déménagements de maison en maison, de nuit, pour des raisons de sécurité.”

“Nous avons eu une radio au bout de trois mois. C’était le lien de vie. Surtout quand j’ai été séparé d’Hervé (Ghesquière). J’ai appris grâce à RFI que l’on se mobilisait pour nous. J’ai compris que la machine médiatique était enclenchée. Nous n’avions qu’une peur : être transférés au Pakistan, où l’on aurait perdu complètement trace de nous et nous aurions été entre les mains de gens beaucoup plus radicaux. Tant que l’on restait dans cette vallée (la Kapisa), il y avait un espoir. Nous avons senti très vite que l’on représentait quelque chose pour les talibans et que ça ne servirait à rien de nous exécuter.”

Pourtant, il y a cette fameuse vidéo prise trois mois après leur enlèvement. Pas rasés, amaigris, ils restent assis sur leur matelas pour exhorter le président de la République d’accepter les revendications des ravisseurs. Sinon, ils sont condamnés à mort.

“Ils n’y croyaient pas eux-mêmes quand ils ont organisé cette mise en scène. L’un d’eux nous demandait de nous dépêcher parce qu’il était pressé de rentrer à Kaboul retrouver sa femme.”

Alors il faut tuer le temps. Dans une pièce nue, jamais nettoyée, dont l’unique fenêtre est masquée par une bâche afin de ne pas laisser deviner la présence des otages.

Un matelas crasseux, une couverture, parfois un seau pour uriner. “Pour le reste, il fallait attendre qu’ils veuillent bien nous laisser sortir. Le plus dur, c’est quand tu as le ventre en vrac à cause de ce que tu as mangé. Tu prends une douche toutes les deux trois semaines. Le manque d’hygiène joue beaucoup sur le moral.”

La nourriture ? “La même que la leur. Il y a des jours où ils font cuire un peu de viande. Tu en as un petit morceau pour le premier repas, et tu as le jus avec du pain pour le suivant. Chez le plus pauvre, c’était une demi pomme de terre à midi, l’autre le soir. Il était désolé de nous donner si peu. C’était aussi son menu. Ils ne nous ont jamais maltraités. Ils ont fait ce qu’ils pouvaient. Avec leurs moyens.” Il fait froid en ce début d’hiver 2009 en Kapisa.

En bon montagnard, Stéphane Taponier a pris sa doudoune, sa veste polaire et de solides chaussures de randonnée. Il connaît ce pays dans lequel il vient pour la sixième fois. L’équipement va vite intéresser les talibans. “J’ai terminé habillé comme eux, avec ce que ce qu’ils me trouvaient dans les bazars ou ce que j’arrivais à récupérer chez eux.”

Tenir, garder la forme. Le bon skieur retrouve ses fondamentaux. Pompes, étirements, abdominaux, assouplissements. Il marche, quelle que soit la taille de la pièce. “Tu fais deux mètres, tu touches le mur, tu repars et tu recommences.”

Trois à quatre heures d’exercice physique par jour. “C’est le moyen de rester en condition, de déstresser, de s’évader, de se fatiguer pour mieux dormir, de lutter contre le froid.” Il fait moins de dix degrés à l’intérieur, le bois est rare. Juste une flambée ou deux par jour dans le poêle. “Tu repenses à tes montagnes, ça fait du bien.”

Rien à lire, rien à faire. Il s’évade dans ses muscles et dans sa tête. “Tu refais le film de ta vie. Tu penses à ceux qui te manquent, à des potes qui sont morts, à d’autres à qui tu aurais dû donner des nouvelles.” Pendant 547 jours.

Et depuis son retour ? “Tu es très vite repris par le tourbillon de la vie. Tu recommences à gueuler dans les embouteillages, comme les autres. Je pensais que je serais plus zen, que je prendrais plus de hauteur.

Mais je suis pressé de reprendre ce métier. Je sais que je repartirai sur ce genre de terrain.”