OTAGES IRAN : Les cinq Britanniques à Dubaï, "soulagés" après 7 jours de détention en Iran (France 24 - Video)
Les cinq Britanniques détenus pendant une semaine en Iran après l’arraisonnement de leur voilier par les autorités iraniennes dans le Golfe sont arrivés mercredi soir à bord d’un yacht à Dubaï, "soulagés" par leur remise en liberté.
"Nous allons bien (...) c’est un grand soulagement", a déclaré l’un d’eux, David Bloomer, au téléphone à la chaîne britannique Sky News, assurant qu’ils avaient été "très bien traités".
Les cinq hommes —quatre marins et un journaliste— ont débarqué tout sourire d’un yacht orné de drapeaux émiratis dans un club nautique de Dubaï, embrassant leurs parents et amis venus les accueillir.
"Nous avons été très bien traités", a dit M. Bloomer, journaliste sportif. "Nous sommes extrêmement heureux d’avoir été libérés. Ils nous ont remorqués dans les eaux internationales, nous avons mis les voiles et nous voilà !"
Les cinq marins naviguaient sur un voilier de 18 mètres de Bahreïn à Dubaï quand ils ont été arrêtés le 25 novembre par les autorités iraniennes dans un contexte très tendu entre Londres et Téhéran sur la question du programme nucléaire iranien.
L’incident est intervenu dans une zone militairement sensible, à l’entrée du Golfe et à proximité de l’île iranienne d’Abou Moussa revendiquée également par les Emirats arabes unis.
Selon des informations non confirmées, leur bateau aurait dérivé jusque dans les eaux iraniennes après une panne de vent et d’hélice, provoquant leur arraisonnement.
Oliver Smith, un des membres de l’équipage, a indiqué aux journalistes que leur arrestation par les Gardiens de la révolution, l’armée d’élite iranienne, avait été "relativement tendue au début".
"Ils ont mis un bandeau sur les yeux de tout le monde, à part moi", a-t-il dit. "On m’a dit de barrer le bateau jusqu’à quai."
"Nous avons été interrogés ensemble", a-t-il ajouté, précisant qu’ils étaient finalement parvenus à convaincre les Iraniens du caractère non-intentionnel de leur présence dans les eaux iraniennes.
Leur arrestation n’avait été annoncée que le 30 novembre par les autorités britanniques qui ont fait profil bas dans cette affaire, qualifiée dans un premier temps de "purement consulaire" par le Foreign Office.
Toutefois, le secrétaire au Foreign office, David Miliband, avait ensuite fait monter la pression réclamant publiquement "des informations claires" sur la situation de l’équipage et "une solution rapide" du problème.
Mercredi, l’Iran a annoncé leur remise en liberté, reconnaissant qu’ils étaient entrés par erreur dans ses eaux.
"Après investigation, il est devenu évident que cette entrée illégale était le résultat d’une erreur", a déclaré le service de relations publiques des Gardiens de la Révolution (Pasdarans) cité par les médias.
A Londres, M. Miliband a salué la manière "professionnelle" avec laquelle l’Iran avait réglé ce dossier.
"Cela a été réglé d’une façon apaisée et diplomatique, ce qui est tout à fait approprié, et le résultat est que les plaisanciers sont libres", a également commenté un porte-parole du Premier ministre Gordon Brown.
Outre Londres, Bahreïn avait aussi dit avoir entrepris des démarches auprès de Téhéran pour obtenir une libération de l’équipage du "Kingdom of Bahrain", propriété de la société Sail Bahrain du souverain de Bahreïn.
Les autorités iraniennes avaient d’abord entretenu le doute en évoquant la possibilité de traduire en justice les cinq Britanniques s’il s’avérait que leur entrée dans les eaux iraniennes était liée à de "mauvaises intentions".
Cet incident est intervenu dans un contexte de tension croissante entre Téhéran et Londres autour du programme nucléaire iranien. L’Iran accuse notamment la Grande-Bretagne d’être, avec les Etats-Unis, l’un des principaux instigateurs de sa condamnation la semaine dernière par l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA).
©AFP Scroll upScroll down