Ce qui semble être un chapelet, entre les mains de Pierre Camatte, a été un moment fort de la conférence consacrée aux otages, qui s’est tenue le 5 mars dernier, au Petit Théâtre d’Auray. Dans une voix remplie d’émotion, cet ancien otage au Mali a raconté sa détention dans le désert saharien et l’histoire de ce morceau de tissu. C’est un petit objet qui lui a permis de survivre. Un morceau de tissu déchiré de son cheich sur lequel il réalisait chaque jour un nud, pour connaître la date. Un nud plus important pour les évènement. Trois mois au total, passé entre les mains d’AQMI.
Ce témoignage, la centaine de citoyens venus assister à la conférence l’a entendu. Avec celui de Jean-Louis Normandin, président d’Otages du Monde et ex-otage au Liban.
Patricia Philibert, porte-parole du comité de soutien à Hervé et Stéphane a expliqué les nécessités de la médiatisation et les difficultés pour les proches des otages devant plusieurs proches des otages enlevés à Arlit, au Niger, présents dans le public. Un texte a d’ailleurs été lu, au nom des familles. La prise d’otages est un véritable déni des droits de l’humain. Ce qui a amené Jean-Louis Normandin à exposer les grandes lignes du projet de loi sur le statut de l’otage, déposé au Sénat.
Toutes ces épreuves sont particulièrement difficiles à surmonter pour un être humain. Mais dans ces conditions, celui-ci met en place plusieurs mécanisme d’auto-défense et de survie, comme l’a expliqué le psychologue Jaques Benesse. Au total, 1h30 sur la question des otages, ponctué par des questions du public et de l’animateur, le journaliste de France 3 Bretagne, Tangi Kermarrec, qui a permis de faire connaître la problématique des otages au delà des personnes directement concernées.