OTAGES FRANCAIS : informations et actions de sensibilisation

DOCUMENTATION SUR LES OTAGES

(JPG) Mobilisation pour Guy-Andre Kieffer, journaliste français disparu en Côte d’Ivoire

(JPG) Michel Germaneau : otage français enlevé au Niger le 19 avril 2010

OTAGES AFGHANISTAN : HERVE GUESQUIERE ET STEPHANE TAPONNIIER, LIBRES !

JUILLET 2010 : LOI "Action extérieure de la France "( REMBOURSEMENT DES FRAIS DE LIBERATION PAR LES OTAGES

5 jullet 2010 - OTAGES FRANCAIS : Les otages priés de payer leurs frais de libération

OTAGES FRANCAIS DANS LE MONDE : Les otages priés de payer leurs frais de libération

L’Etat souhaite faire payer aux victimes d’une prise d’otages à l’étranger les frais de leur libération, et ce, quelle que soit leur profession. Discussion aujourd’hui à l’Assemblée.

Faut-il demander aux anciens otages de rembourser les frais engagés par les pouvoirs publics pour leur libération ? Voilà, en substance, le débat qui sera relancé aujourd’hui à l’Assemblée nationale. Dans un projet de loi relatif à l’action extérieure de l’Etat, déjà adopté sans bruit au Sénat en mai et examiné cet après-midi dans l’Hémicycle, le gouvernement propose en effet dans son article 13 que l’Etat puisse « exiger le remboursement de tout ou partie des dépenses qu’il a engagées (NDLR : il ne s’agit pas d’éventuelles rançons mais des frais de logistique) à l’occasion d’opérations de secours à l’étranger au bénéfice de personnes s’étant délibérément exposées, sans motif légitime tiré notamment de leur situation professionnelle ou d’une situation d’urgence, à des risques qu’elles ne pouvaient ignorer ».

En 2009, passant outre les recommandations officielles du Quai d’Orsay, des touristes français partis au Pakistan avaient été interceptés par des hommes armés et des plaisanciers voyageant au large des côtes somaliennes avaient été pris en otages. Leur libération avait généré d’importants frais. C’est pour dissuader de telles prises de risques que le projet de loi du Quai d’Orsay a été conçu. Seulement voilà... Faute d’avoir dressé une liste précise des personnes concernées par cette forme de « responsabilisation financière », faute, aussi, d’avoir précisément défini ce qu’est un « motif légitime », ce texte crée de vives inquiétudes, notamment chez les journalistes et les ONG (organisations non gouvernementales), qui opèrent souvent en terrain miné : un reporter faisant fi des injonctions de l’ONU ou d’un Etat entrerait-il dans le champ d’application de la loi ? Et un médecin prenant des risques afin de secourir un blessé ? A l’heure où deux journalistes de France 3, Hervé Ghesquière et Stéphane Taponier, sont détenus en Afghanistan depuis plus de six mois, l’affaire est d’autant plus sensible que récemment le chef d’état-major des armées, le général Georgelin, a précisé épinglé ? que le coût des recherches, pour les salariés de France 3, approchait déjà les 10 M € . Si une telle facture devait être acquittée par une rédaction, cela mettrait en péril la liberté d’informer, avait alors rétorqué le SNJ. Début mai, le député socialiste Hervé Féron avait donc déposé devant la commission des affaires étrangères un amendement excluant du champ d’application de cette mesure « les journalistes, les intervenants humanitaires, les chercheurs et les universitaires ». « Nous pensions que le chef de la diplomatie, Bernard Kouchner, serait sensible à nos arguments puisqu’il a été le fondateur de Médecins sans frontières », explique aujourd’hui le député de Meurthe-et-Moselle. L’amendement avait finalement été rejeté. Estimant important « de ne pas entraver l’action utile de professionnels qui doivent s’exposer » et qu’il « faut veiller à ne pas dresser d’obstacles à l’exercice de la liberté de la presse », Hervé Féron représentera cet après-midi son amendement. Mais en séance publique cette fois.