OTAGES SAHEL : les familles des otages sortent de l’ombre
Françoise Larribe, ex-otage et épouse de l’un des quatre otages français encore détenus par Aqmi, a annoncé que les familles avaient décidé de ne plus se taire.
Daniel et Françoise Larribe ont vécu 8 ans à Orléans, lorsque Daniel y était ingénieur au Brureau de recherches géologiques et minières (BRGM). Le 6 mai, l’ex-otage des djihadistes d’Al Qaida au Maghreb islamique est venue dans le Loiret lancer officiellement le comité de soutien aux otages et à leurs familles.
"Après plus de 960 jours de vie volée, on ne peut plus se taire et nous avons donc décidé de sortir de l’ombre et ne pas laisser se banaliser ce qui n’est pas banal" explique Françoise Larribe. Un cinquantaine de comités a vu le jour et les familles veulent mener des actions publiques d’ici le millième jour de détention (le 23 juin).
Détenue plus de 5 mois dans le désert sahélien (nord Mali), Françoise Larribe a raconté leur enlèvement, sa détention et expliqué ce qui lui a permis de tenir le coup. Elle n’a pas caché sa grande inquiétude pour les quatre derniers otages, après l’intervention militaire française au nord Mali. Et n’a pas caché non plus son incompréhension de la manière dont le gouvernement traite le dossier.