OTAGE MALI : Le Mali s’engage pour l’otage suisse
Le président malien Amadou Toumani Touré a annoncé lundi qu’il allait lancer « une grande action militaire conjointe » contre la branche maghrébine d’Al-Qaïda. Mais il a promis qu’elle n’aurait pas lieu avant la libération du ressortissant suisse détenu depuis janvier par le groupe terroriste.
« Avec la Suisse, nous allons tout faire pour la libération de l’otage », a déclaré le président malien lors d’une conférence de presse à Bamako. Selon une source diplomatique européenne qui désire garder l’anonymat, le citoyen suisse, enlevé en janvier 2009 avec son épouse, un Britannique et une Allemande au Niger, à la frontière avec le Mali, par le mouvement salafiste d’Al-Qaïda au Maghreb islamique, ne serait pas en bonne santé.
Les deux femmes ont été libérées le 22 avril avec les deux Canadiens. L’exécution de l’otage britannique début juin par le mouvement a depuis placé le Mali sous pression pour renforcer sa lutte antiterroriste. « Je vous avoue que c’est une de mes missions les plus difficiles », a déclaré lundi le président malien.
Outre une rançon, le groupe salafiste réclame la libération d’Abou Katada, un islamiste jordanien détenu depuis 2005 en Grande-Bretagne et considéré comme le bras droit en Europe d’Oussama ben Laden.
La ministre des Affaires étrangères Micheline Calmy-Rey avait rencontré le président malien le 17 avril à Bamako. Elle l’avait remercié pour son engagement personnel et les efforts de son gouvernement dans l’affaire des otages européens.
swissinfo.ch et les agences