Il faut penser aux otages et disparus peu connus
Beautés Vulgaires, c’est avant tout une bande de copains. Formée en 1997 à Toulouse, les 7 musiciens mélangent le rock, le ska et le reggae dans un esprit festif. Leur album Asile de Flou a rencontré un vif succès annonçant une tournée de plus de 300 dates partout en France et même jusqu’en Europe de l’est. De la ville rose à Bobital, Clément DIRAT, membre de Beautés Vulgaires, s’est montré particulièrement intéressé par la cause des otages, détournant l’interview pour nous poser des questions sur Otages du Monde, ses objectifs, ses modes d’action sans oublier de s’informer sur le sort de Céline Henry, disparue en septembre dernier au Népal.
ODM : Que pensez-vous de la situation des otages dans le monde ?
Clément DIRAT : Depuis longtemps, je suis très sensibilisé à la situation des otages en Colombie puisque notre ancienne tromboniste est colombienne. Elle est rentrée au pays, à cause d’un grave problème de santé, mais on a gardé des liens. En fait, elle me tenait au courant de la situation du pays et des otages. Dès son retour en Colombie, son père lui a fait part de ses doutes quant à l’état de santé d’Ingrid. Est-elle encore en vie ? Il faudrait avoir des preuves... Je suis très septique sur ce grave problème, car on a l’impression parfois que l’Etat français privilégie certains otages comme Florence Aubenas en Irak. Penser aux familles des disparus et otages qui ne sont pas connus, penser à leur attente, au côté psychologique, comment peuvent-elles faire leur deuil ? Je trouve très bien le fait qu’une association comme Otages Du Monde soit présente sur les festivals pour médiatiser la cause des otages. Je suis moi-même un convaincu et un actif du monde associatif pour faire bouger les choses.