Terrorisme - S�curit� des expatri�s : d�couvrez les zones � risque de la plan�te
Source : La Tribune.fr -
Apr�s l’enl�vement de sept de leurs salari�s, Areva et Vinci ont entrepris d’�vacuer tous leurs expatri�s du nord du Niger. Paris et Niamey soup�onnent al-Qaida au Maghreb islamique.
L’enl�vement dans la nuit de jeudi, au nez et � la barbe de 350 gendarmes et militaires nig�riens, de sept salari�s d’Areva et de Vinci sur le site d’Arlit au Niger, o� le g�ant fran�ais du nucl�aire exploite une mine d’uranium, met les entreprises �trang�res travaillant dans le Sahel dans une situation extr�mement d�licate vis-�-vis de leurs salari�s expatri�s.
Si Al-Qaida au Maghreb islamique (Aqmi) est bien derri�re l’enl�vement des cinq Fran�ais et des deux Africains, comme le soup�onnent Paris et Niamey, l’organisation islamiste qui dispose de r�seaux dans plusieurs pays sah�liens (Mauritanie, Mali, Niger, nord du Nigeria...) a d�montr� qu’elle pouvait frapper les int�r�ts occidentaux dans l’ensemble de la r�gion. Dimanche, l’enl�vement n’avait toujours pas �t� revendiqu�. Mais les otages se trouveraient dans le nord du Mali.
complicit�s
Pour Areva et Vinci, c’est un choc. Les deux entreprises ont d�cid� d�s vendredi d’�vacuer tous leurs expatri�s du nord du Niger. Mais de nombreuses questions demeurent. Comment un commando compos� de quelques dizaines d’hommes a-t-il pu enlever sans un coup de feu sept salari�s ? Ce n’est en effet pas la premi�re fois que des expatri�s d’Areva sont enlev�s au Niger. Le 22 juin 2008, quatre Fran�ais avaient �t� enlev�s par des rebelles touareg du Mouvement des Nig�riens pour la justice (MNJ). Et l’Aqmi a revendiqu� au Niger, en Mauritanie ou au Mali une dizaine de rapts depuis l’enl�vement, en 2003, de 32 touristes europ�ens par son anc�tre, le Groupe salafiste pour la pr�dication et le combat.
Les ravisseurs auraient b�n�fici� de complicit�s. Certains membres du commando parlaient le dialecte touareg. Avec la fin de la r�bellion touareg au Niger en 2009, certains membres de la communaut� ont nou� des liens avec des islamistes arm�s. Il leur arrive de vendre leurs services pour des enl�vements ou des trafics, sans pour autant partager leur id�ologie. Or, les soci�t�s priv�es qui assuraient la s�curit� des expatri�s d’Areva � Arlit appartenaient � d’anciens chefs de la r�bellion touareg, affirme l’ancien ministre nig�rien de l’Int�rieur, Idi Ango Omar. La s�curit� du site est assur�e par des militaires et des gendarmes - arm�s - pay�s par l’�tat.
« La multiplication des op�rations d’Aqmi change significativement la donne pour les entreprises », explique Louis Caprioli, conseiller de l’entreprise de s�curit� Geos (lire ci-contre) et ancien num�ro deux de la lutte antiterroriste � la DST. Il est toujours possible de renforcer les mesures de s�curit�, de rajouter des cam�ras thermiques ou des gardes arm�s. « Mais il arrive un moment o� les co�ts de s�curit� deviennent tellement exorbitants qu’ils peuvent menacer l’existence m�me de l’activit� �conomique